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Birmanie

Publié par Frédéric CUVILLIER sur 19 Octobre 2007

Intervention de Frédéric Cuvillier auprès de 
Madame Rama YADE
Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Etrangères, 
chargée des Droits de l’Homme
et de Monsieur l’Ambassadeur de l’Union de Birmanie

Madame la Secrétaire d’Etat,

Elu socialiste de la Nation, Parlementaire héritier de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, je tenais à vous faire part de mon indignation quant aux événements qui se déroulent actuellement en Birmanie, et à la répression massive menée par la junte militaire au pouvoir contre toute forme d’opposition.

Je condamne fermement tout type de répression menée à l’encontre d’hommes et de femmes se battant activement pour défendre et promouvoir la démocratie.

Aussi, j’apporte mon soutien aux forces démocratiques birmanes, à Madame Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix, maintenue en résidence surveillée depuis 1990, ainsi qu’à l’ensemble des manifestants œuvrant pour la liberté, la dignité, et la démocratie en Birmanie.

Dans la droite ligne des positions défendues par l’ONU, je souhaite la libération de toutes les personnes ayant été arrêtées dans ce contexte de répression massive, les moines bouddhistes, les prisonniers politiques, et Madame Aung San Suu Kyi.

Par ailleurs, il est essentiel que toute personne arrêtée puisse bénéficier de conditions de détention dignes et respectueuses des Droits de l’Homme.

La paix et la stabilité en Birmanie passe nécessairement par la levée de toutes les mesures de restrictions prises à l’encontre des opposants au pouvoir en place, et par la mise en œuvre de « l’initiative de réconciliation nationale » promise par la junte militaire depuis plusieurs années.

L’ONU a déjà décrété l’instauration de sanctions à l’encontre du régime militaire birman ; celles-ci doivent donc être appliquées et renforcées.

Aussi, il appartient à la France et à l’Union Européenne de favoriser la mise en place de telles sanctions, et de veiller à ce que le groupe Total prennent ses responsabilités vis-à-vis des faits qui lui sont reprochés en matière de complicité de crime contre l’humanité en Birmanie.

A cet effet, je sollicite, Madame la Secrétaire d’Etat, à l’instar de ce que la Belgique vient d’entreprendre, la réouverture du dossier incriminant à ce titre le groupe Total.

Enfin, je vous demande de bien vouloir m’indiquer quel est le nombre de victimes des répressions birmanes actuellement recensées.

En espérant que la crise birmane soit solutionnée pacifiquement et démocratiquement dans les plus brefs délais.